Chasse dans le cometierre ( minuit moins quart)

Damael arriva au cimetierre a minuit moins quart, même pas armé. Il portait un pantalon brun et un t-shirt de la même couleur. IL croisa les bras sur son torse et regarda autour de lui. IL devait rejoindre Baltazar içi, mais il avait voulu arrivé en avance. Il sourit et se mit a marcher dans le cimetierre , pour le connaître par coeur.

Quelques minutes plus tard, le garou s'amena. Il courait très vite, et semblait troublé. En voyant Damael, il s'arrêta net, cachant sa peur et reprenant quelque peu son souffle.

- Ne t'inquiète pas, il n'y a rien. Tout va bien.

Dit-il d'un air embarrassé. Tout à coup, surgit de derrière un immense vampire visiblement choqué. Il fonça directement sur Balthazar canine sortit. Balthazar bloqua son attaque en l'attrapant par le coup et le terrassa contre le sol. Le vampire se releva aussitôt, sans laisser paraître la moindre blessure et frappa le garou dans le ventre. Balthazar recula de trois mètres et quand le vampire fonça vers lui il s'enfuit littéralement. En courant, il observa le ciel.

*Foutue lune, sors de tes nuages !!*

Effectivement, depuis le début de cette nuit de pleine lune, aucun rayon n'avait seulement traverser l'épaisse couche de nuage. En pleine course, évitant à gauche et à droite les attaques du suceur de sang, il attendait le moment. Celui-ci arriva, enfin. Balthazar grossit d'au moins 2 pieds de diamètre, son poil s'hérissèrent et ses dents prirent de l'ampleur. Il s'arrêta, attrapa directement son pourchasseur par la gueule et lui cassa la machoire d'un coup sec suivit d'un rugissement sonore.

Damael observa le duel avec de grands yeux, emmerveiller par la puissance du garou. Le vampire ne résisterait pas très longtemps une fois la lune dégagé. Le lycan hésita un peu a s'avancer en le voyant dans son duel, puis fit trois pas vers eux.

- Besoin d'aide, Monsieur? Ou vous avez la situation en main?

Lui, au moins, n'avait pas besoin de la lune pour se transformer, alors il pourrait changer n'importe quand pour apporter son aide a Balthazar. Mais il se prépara quand même a changer, et ses yeux bleu sombre devinrent bleu-noir, et ses dents devinrent pointu alors que ses oreilles prennaient l'aspet de celle d'un loup.

Balthazar se releva et se retourna vers Damael, toujours en tenant bien serré sa victime.

- C'est beau, je suis maintenant dans mon élément.

Puis, il attrapa son marteau tenu dans son dos par des bretelles et enfonça le bout dans le ventre du vampire. Que poussière, il devint. La terre reprenait ce qu'il lui appartenait de droits. Balthazar lui, souriait. Il se rapprocha de Damael et accoté sa gigantesque main de guépard sur son épaule.

- Jolie transformation!! Alors il sont où ces foutus zombies? Que je les renvoie où il mérite d'aller!

Le lycan sourit et acheva sa transformation. Il devint haut de deux mètres dix, et une longue fourrure blanche poussa sur son corps. Il était légèrement courbé, car il était un lycan mélangé entre les races crinos et hispo. ( si tu veux des infos sur ces races, demande-moi le en MP)

Damael rugit pour la lune et s'accroupi pour être a quatre pattes. Il renifla le sol et pointa vers le nord.

- La plus grande puanteur vient de par cette direction, monsieur. Donc, les morts qui marchent doivent être par là.

-Exmortis

Un seul mot, mais tant de puissance. Prononcé d'une voix d'outre-tombe, semblant jaillir d'une abîme infiniment profonde, la voix de Maugan emplit le cimetière pendant moins d'une seconde, avant de faire place au silence. Il s'était levé en retard, cette fois-ci, mais c'était pour mieux aiguiser la lame de sa faux, puisqu'il sentait la pleine lune venir. Se tenant dans l'entrée de sa crypte, il fit un pas par en avant. Cette fois-ci, il avait décidé d'expérimenter avec son arme. Il l'avait séparée en la faux, et l'arbalète, qui était tenue par une goule qui semblait ployer sous le poids de la colossale arme. Quand à la faux, longue de plus de deux mètres, elle était plus resplendissante que jamais. Un rubis ornait le haut du manche, et la lame recourbée semblait capable de trancher même le métal, lançant des reflets un peu partout sous la lueur de la lune. Cette fois-ci, il avait moins de puissance en balançant la faux, mais plus de vitesse. Le garou qui l'avait battu n'avait même pas une chance...

Une main saisit la cheville de Damaël, après être sortie du sol. Sa chair pourrissante menaçait de laisser des traînées brûnatres sur le pelage du garou, et des insectes commençaient déjà à se faufiler dans la fourrure du lycan. Et pendant ce temps, des zombies sortaient du sol un peu partout. Arrivant en effet du nord, Maugan se planta devant les deux garous, à une quinzaine de mètres. Sa force rivalisait avec celle des deux êtres qui étaient de la même race que lui, autrefois, et sa vitesse... Eh bien, c'était surprenant, ce que le sang du serpent, surtout sous la pleine lune, permettait d'annuler le facteur d'encombrement de l'armure. Immobile, il fixa ses deux adversaires de ses yeux froids. Dès qu'ils attaquaient, il ferait couler leur sang. Avec plaisir, en plus. Et au moins, ici, dans le cimetière, il n'était pas trop dégoûté par leur odeur répugnante d'êtres vivants...

Quant à Balthazar, lui n'était pas à l'écart de la mauvaise odeur des morts qui l'entouraient. Heureusement, il avait tout prévu, il avait emmener avec lui l'arme ultime. Une pince à linge. Il se pensa le nez et se tourna vers Maugan en jetant un regard au passage à Damael. Il allait pouvoir se débrouiller, la cible importante était le gros mort vivant à l'armure. Saura-t-il le vaincre à nouveau ? C'était une question que le garou ne se posa pas... mais il aurait du. Balthazar ne se posait jamais de question en garou. Foncez, tuez et mangez, tels sont ses principales préoccupations. Il tendit son marteau devant lui et avança. Il écrasa la tête de deux ghoules qui venait vers lui et continua son avancé. Il s'arrêta tout à coup et commença à se gratter. Des insectes, foutus parrasites ! Balthazar n'avait pas le temps de s,en occuper bien longtemps, il lança un horrible rugissement dégageant une odeur de sang de chevreuil et un vent tel que les insectes ne purent rester agripper. Ils allaient le laisser tranquille pendant un bon moment. À dix mètres de son ennemi, il s'arrêta pour de bon.

- Tu n'auras pas la chance que tu as eu la dernière fois, cette fois je vais t'écraser et ton âme ira enfin rejoindre les enfers.

Il savait qu'il parlait plus pour lui même qu'autre chose puisque le zombie ne parle pas sa langue. Une sorte d'encouragement personnel devait-il se dire.... Il leva la jambe et écrasa la tête d'un mort vivant qui essayait de s'emparer de sa jambe d'un puissant coup de talon. Il regarda Maugan dans les yeux, une absence de vie et de pitié et même de pure simple réaction brillait dans ses yeux. Balthazar pensa à Kane, il se battrait bien avec lui pour renvoyer le mort chez lui. Peut-être allait-il passer... Mais avec tout cela, Balthazar décida de ne pas bouger. Il resta fixe, attendant la première attaque, prêt à utiliser de nouveau son insurmontable vitesse et sa force exceptionnelle. Un autre détail important, son sourire brillait. Que dis-je ? Flamboyait ! Et il n'allait certe pas le dégager d'ici peu, même s'il n'était même pas encore au courant que ce sourire consistait l'essence même de sa plus grande force.

[Omg je suis in-ca-pable de faire plus court T_T]

Si le sourire de Balthazar brillait, chez Maugan, il y avait son armure noire brillant de mille feux. Nulle trace de rouille, de moisissure, d'insectes, de lambeaux de chair, non. Juste d'éclatants reflets blancs sur une armure d'un noir absolu. Il s'était préparé pour cette soirée, et comme les vivants enfilent leurs plus beaux habits pour de grandes occasions, lui avait poli son armure. Resplendissant dans toute sa terrible splendeur, il était plus que jamais prêt à envoyer le garou dans l'autre monde, et même à faire revenir son âme d'entre les morts et lui faire goûter à l'atroce malédiction de la non-vie. Le goût amer de la faim qui ne sera jamais rassasiée, hantant les zombies, la soif de sang des goules, et la haine des vivants de Maugan, il saurait lui faire savourer.

Mais maintenant qu'il s'était présenté dans son armure impeccable, il était temps de passer à l'action. Le garou blanc accompagnant celui qui l'avait vaincu de justesse s'interposerait sûrement, alors il faudrait bien l'occuper. Maugan saisit sa faux, ridiculement légère maintenant qu'elle était débarassée de l'arbalète, d'une seule main, et abattit son poing libre sur le sol. La terre sembla se déchirer, trembler et hurler, même si rien n'était visible pour l'instant. Puis, l'invincible armée des morts-vivants fit son apparition. Des mains cadavériques transpercèrent le sol de toutes parts, prélude à la marée de morts qui se levèrent, couverts de terre, grouillant d'insectes. Et pourtant, aucun ne semblait s'intéresser à Balthazar. Tous regardaient l'autre garous, et commençaient lentement à avancer de leur pas traînant. Ils ne s'arrêteraient jamais de sortir avant de l'avoir réduit en lambeaux et d'avoir festoyé sur sa chair. Mais encore, ce n'était que le début de l'armée des morts-vivants. L'élite, comprenant l'infâme Nightmare, suivrait ensuite.

Alors, le garou blanc périrait à coup sûr. Quant à l'autre, celui qui l'avait vaincu, il avait une très mauvaise surprise pour lui, mais elle arriverait en temps voulu... Puis, Maugan parla. Son armure impeccable maintenant salie au niveau du poing par la terre qui s'y était accrochée, il saisit de nouveau sa faux à deux mains et dit, pour la première fois depuis sa mort, dans le language des vivants :

-La chance était tienne, mais elle ne l'est plus. En mes terres, tu ne trouvera que ta mort, et bientôt tu savourera les délices de la non-vie éternelle.

Cette phrase à la syntaxe étrange était le plus grand des honneurs que Maugan ferait jamais à un vivant : s'abaisser à parler dans l'impure langue des vivants. Mais il parlait à une des rares personnes capables de le vaincre, alors autant lui faire cet honneur qu'il ne comprendrait même pas, avant de le tuer... Avançant de son pas lourd au même rythme que les zombies lents mais infatigables, il commença à combler la distance entre lui et Balthazar, jusqu'à ce qu'il soit à cinq mètres. Ah, ce que la pleine lune était magnifique... Il sentait presque sa chair morte répondre à la puissance de la lune! Mais pourtant, il laissait à Balthazar le soin de lancer l'attaque. Sa faux faisant moins du cinquième du poids d'auparavant, il était certain d'avoir l'avantage, même si sa portée avait diminué. Ou du moins, c'était si le garou attaquait en premier, et Maugan était patient. Ou du moins, plus patient que son adversaire, c'était certain...

( Désolé si j,ai été long)

Damael poussa un juron et frappa la main qui le retenait jusqu'a ce qu'il entende un craquement et que la main se détache du bras. Le garou secoua sa jambe jusqu'a ce que la main le lâche, puis rugit vers les morts-vivants. Il allait laissé le 'boss' a Balty. ( sa dérange pas si je t'appel comme sa?) Il poussa un rugissement et fonca sur un mort-vivant, qu'il déchiqueta, chose qu'il regretta. Il cracha la chair pourriture sur le sol et poussant de nombreux jurons. Mais plusieurs autres goules l'empêchèrent de continuer ses jurons, et il frappa, avec ses griffes cette fois-ci, sur cette vague de chair putride.

- Ces trucs puent la charogne!

Il avait un air dégouté peint sur le visage. Mais il continuait néanmoins a frapper sur ces morts, voulant 're-tué' ses cadavres ambulants.

[Bon, je vais jouer Nightmare en même temps ; pour voir son avatar, regardez dans les fiches des morts-vivants acceptés]

Nightmare :

Une silhouette bleue ne tarda pas à se faire apercevoir parmi les autres cadavres ambulants, qui faisaient bien attention de lui céder le passage. L'infâme Nightmare venait d'arriver, et ce n'était jamais très bon signe... Sa peau à la texture du métal lui prodiguant une protection comparable à celle de l'armure de Maugan, capables de cicatriser ses blessures, il s'agissait là d'une des plus puissantes mort-vivants de tout le cimetière. En poussant un son inintelligible, elle doubla la cadence pour se diriger vers Damaël, négligeant son ancienne némésis Balthazar, qui en avait déjà bien assez avec Maugan. Une fois rendue à cinq mètres, elle leva le bras, qui s'allongea à une vitesse inconcevable pour frapper Damaël, sa peau ayant toujours la résistance du métal. Le poing fermé, elle ne lui ferait pas grand chose, mais au moins il saurait qu'elle était son adversaire... Et la prendre à la légère était aussi fatal qu'ignorer Maugan. De plus, elle était aidée par une petite armée de morts-vivants (pas si petite, en fait) qui déferlaient sans cesse sur Damaël...

Un éclair frappa. La pluie suivie peu de temps après, leur tomba sur la tête tel un grand rideau, le rideau d'une nuit sanglante. Comme si les dieux tentaient de cacher l'évènement qui aurait lieu ce soir même. Balthazar, souriant et de fière stature, commençait à se tanner d'attendre devant son ennemi. Il était si près ! Il pouvait même entendre les muscles en putréfaction du mort se durcir, il sera prêt. Ce combat sera féroce. Balthazar ne jeta même pas un regard à Nightmare, c'était pour lui plus qu'évident qu'elle se présenterait, si trouillarde qu'elle est, elle allait certainement pas rater une occasion où le surnombre lui donnait un important avantage. Cette fois en plus avec Mauggan, c'était l'occasion rêvé pour elle. Cette fois, Balthazar n'émit aucun geste brusque amenant à porter attention à lui. Une seconde il était là, à fixer Mauggan dans ses yeux sombres, l'autre il était déjà à la charge. Son puissant et fidèle marteau à la main, il porter un violent coup dans les jambes, pour le déstabiliser. Avant même qu'il n'ait même le temps de retourner au sol, peu importe s'il avait éviter ou non le dernier coup, il changea son marteau de position et de sa seule main droite, il envoya la masse en pleine poitrine. C'était évidemment une offensive de test, s'il souffrait de ce léger coup, le garou avait déjà gagné, assuremment. Mais Balthazar se doutait que ce ne serait pas si facile, Mauggan semblait sûr de lui... mais peut être un peu trop...

- Muahaha assez parlé maintenant. La pluie est un des éléments où j'adore me battre !!

Il mentait. Chaque large goutte de pluie qui fracassait une surface émettait un léger bruit et l'empêchait de pouvoir bien se concentrer. Un avantage cependant, il pourrait se battre même les yeux fermés car les sons permettaient d'établir des images mentales. Balthazar avait appris cette technique, fort utile maintenant qu'il est borgne. La pluie ruisselait sur le garou, ses longs cheveux blonds tombait sur ses épaules et son chapeau prenait du poids. Mais il le garda, toujours prêt à parer la contre-attaque de ce sale et puant monstre mort. Il savait que ça allait venir bientôt, les griffes du garou était prête à s'enfoncer bien profondemment dans les yeux de cette tâte de mort, affiché sur l'armure de Mauggan, et en finir. Les dieux avaient raison de vouloir caché un tel spectacle.

Le lycan se battait contre de plus en plus de morts-vivants, et il devait reculer. Mais a chaque pouce de terrain qu'l perdait, des morts remouraient. ( sa se dit?)

Le lycan grognait et sa fourrure était taché de sang, le sien et celui de ses grotesques adversaires. Puis il appercu la mort-vivant au 'bras-élastique' qui le frappa au visage, le fesant tombé sur le dos. Six morts-vivants grimpèrent tout de suite sur lui, et furent réduit en bouillit par le lycan en colère,

Il se releva et rugit en défi, puis plongea entre les rangs de morts-vivants pour attaquer leur leader au bras spécial et a la peau étrange. Le lycan lui bondit dessus et planta ses griffes dans son dos et ses dents dans le creux de l'épaule gauche, voulant déchiqueter cet ennemi déjà mort.

Nightmare :

Un grognement répondit à Damaël quand ses dents et griffes glissèrent sur la peau quasi-métallique de la mort-vivante, l'égratignant et causant un grincement atroce, comme si on avait passé un couteau bien aiguisé sur une ardoise. Les blessures de Nightmare n'étaient, somme toute, que superficielles, quoique Damaël finirait par défoncer la couche de peau durcie de son adversaire s'il continuait à forcer des mâchoires. Les égratignures dans le dos de Nightmare se cicatrisèrent, ne laissant rien paraître de l'attaque. Puis, elle ouvrit sa main libre et frappa d'un coup pas très rapide en direction du bras de Damaël, avec l'intention d'utiliser ses ongles comme des griffes, ce qui risquait fort de fonctionner. Si elle touchait, le garou serait blessé. S'il décidait d'éviter l'attaque, il se verrait probablement forcé de lâcher l'épaule de Nightmare, dont la protection était en train de céder. Elle devait faire vite, faute de quoi Damaël pourrait lui arracher un bras! C'est pourquoi elle rectifia la trajectoire de son bras pour planter ses ongles dans l'épaule du garou, plus exactement dans l'articulation pour pouvoir lui décrocher le bras en tirant. Restait plus qu'à espérer qu'il ne se tasse pas, même si ce n'était que légèrement...

Maugan :

Maugan avait élevé une barrière invincible pour sa défense au niveau du haut du corps, croyant que le garou attaquerait son point faible dès le début du combat, ce qui fit que l'attaque aux jambes le toucha et le fit tomber. Déconcentré, il ne put parer le coup de marteau qui enfonça une bonne partie de son armure au niveau du sternum. Il se releva aussi rapidement qu'il le put, s'aidant de sa faux, et se remit en position défensive, envisageant de faire croire au garou qu'il souffrait le martyr pour qu'il soit sous-estimé. Au dernier moment, il changea d'avis, et son armure bossée reprit sa forme originale, malgré qu'elle ait perdu beaucoup de son lustre quand Maugan était tombé dans la boue. Et ensuite, ce qui se passa fut une pure coïncidence, mais lui conféra un avantage infini pendant quelques secondes. L'autre garou, en griffant le dos de Nightmare, causa un bruit qu'on ne pouvait apparenter qu'à celui des ongles qu'on passe sur un tableau. Le hideux crissement ne pouvait que déconcentrer Balthazar... C'est pourquoi Maugan fit un monstrueux pas par en avant, tandis que le crissement se faisait entendre, donnant un coup de faux latéral de façon à frapper au niveau des instestins. Le résultat serait mortel : le garou se retrouverait éventré, ses entrailles se vidant sur le sol, et presque coupé en deux. Une si belle agonie en une nuit si magnifique... Ah, ce que c'était beau, la pluie! C'était comme si la mort recouvrait le monde des vivants de son voile, et invitait les morts-vivants à massacrer tout ce qui bougeait. Comme si le monde devenait accueillant envers ceux atteints de la non-vie... Et c'est pourquoi il tuerait les deux abominations qui s'étaient aventurées dans son cimetière! Et dire que bientôt, les nuages de la pluie couvriraient la lune... Les garous reviendraient-ils à leur forme humaine? Il ne s'en souvenait plus, mais il l'espérait très certainement...

Les distractions ne se vainquent que par les convictions, tel disait une vieille devise. Les vibrations, les tympans surdéveloppés, résonnaient à travers chaque neuronne de sa grosse. La souffrance, un véritable fléau, se disperçait comme un vrai venin dans les entrailles du garou. Mais s'il avait bien une conviction ce soir, c'était celle de faire de cette carcasse un tas d'os et de sang noir. Le garou dut fermer les yeux une seconde, peut-être moins, pour s'habituer à la douleur. Lorsqu'il les réouvrit, Maugan chargeait dangereusement. Balthazar fit de nouveau preuve de son inpressionante vitesse pour se sauver la vie. Il évita la faux en prenant bien soin de mettre le manche de son marteau dans son chemin pour la faire dévier sur le côté. Au même moment, il sentit la lumière diminuer de nouveau : la lune venait de se dissimuler derrière les lourds nuages pluvieux. Heureusement pour lui et son ami, lorsque la transformation du garou a lieu, il n'y a que la lumière du soleil qui renverser ses effets. Évidemment, le garou, partager entre la souffrance et l'envie du sang, n'y pensa pas vraiment. Plutôt, il réagit sans perdre la moindre millième de seconde. Utilisant sa flexibilité de félin, il leva la jambe droite vers le haut et la dirigea vers la faiblesse laissée maintenant à découvert. Sa patte au pelage jaune boutteux et munit de ses dangereuses griffes s'apprêtait à s'enfoncer dans l'épaule gauche du mort-vivant. C'était maintenant au tour de celui-ci de se retrouver face à un coup fatal. Les distractions ne se vainquent que par les convictions, et aucun grincement ne pourra l'éloigner de sa volonté à tuer ce zombie. Enfin, tel il pensait. Somme toute, malgré la situation qui semble totalement se retourner contre lui, il souriait. Il gardait le sourire car c'était ce genre de défi qu'il cherchait, le défi de sa vie, si ce n'est pas peu dire. Un tel sang froid l'aidait considérablement, voyons voir si le mort-vivant saura s'adapter sans trop se laisser surprendre.

Maugan :

Balancer une faux pour qu'elle ait une portée maximale se fait évidemment à une main. C'est pourquoi Maugan se retrouva avec une main libre, collée sur son corps, tandis que son autre bras était emporté par l'élan de la faux déviée. Le coup de pied de Balthazar, bien qu'il ait été une excellente idée, allait bientôt se retourner contre lui. La lame de la faux se planta dans le sol, laissant Maugan libre d'utiliser ses deux bras comment bon lui semblait, tandis que la botte d'où dépassaient des griffes se rapprochait dangeureusement de son épaule. Mais ce n'avait jamais été vraiment une menace pour le mort-vivant armuré...

Le bras droit de Maugan, jusqu'alors collé sur son armure, s'avança, comme pour frapper Balthazar. En même temps, il fit un mouvement latéral qui l'amena dans la trajectoire du tibia du garou, qui fut violemment agrippé par la main gantée du mort-vivant. Tirant pour déséquilibrer le garou, Maugan en profita pour pivoter tout son corps, et profiter de son élan latéral pour assener un puissant coup de coude dans les côtes de son adversaire, dont il tenait toujours fermement la jambe. Ensuite, il déplierait le coude gauche, ce qui donnerait un coup d'une force impressionnante du dos de la main au visage du garou. Et par la suite, il lui écraserait la trachée, alors que sa pauvre cible lutterait pour rester consciente, et toujours sans lui lâcher la jambe. Peu importe ce qui arrivait, sa poigne ne faillirait pas.

Les distractions ne se vainquent que par les convictions? Vrai. Mais il faut une sacrée conviction pour vaincre la distraction du manque d'air, à moins qu'il puisse arrêter le mortel enchaînement de coups... Ce qui était possible.

Mais peu probable.

Peut-être était-ce peu probable d'arrêter l'enchaînement en sa totalité, mais limités ses effets étaient autre chose. Peut-être Balthazar entrevit-il la mort ce soir-là, mais pas assez longtemps pour être neutralisé. Les yeux du garou virèrent d'un noir sombre lorsque Maugan aggripa sa jambe mais il gardait sa concentration. Plantant solidement les griffes de son autre patte dans le sol, il réussit à s'empêcher de perdre l'équilibre. Ce petit détail pouvait faire toute la différence. Et pourtant, il ne bloqua pas le premier coup, dans les côtes. Balthazar était instinctif, mais brillant. Il savait bien que Maugan tenterait un enchaînement et il savait également que le premier coup serait le moins souffrant. Il avait eu raison. Il encaissa le coup dans les côtes, non pas sans douleur puis se prépara pour la suite. Malgré sa souffrance auditive et une côte plus souffrante que les autres sur son flanc droit, qu'il soupçonnait brisé, il réussit à parer le coup au visage de son avant-bras. Ce succès ne le sauvait pourtant pas du dernier coup, le garou se sentait faiblir. Il sentait venir la puissante main de Maugan, de plus en plus proche de sa trachée.

Il la sentait, s'en venir, s'en prendre à son souffle, à sa vie. C'est à ce moment précis qu'il entrevit la mort, avant même que le coup ne lui soit porté. Mais Balthazar avait toujours de l'énergie, il en avait à revendre. De ses deux gigantesques paumes, il écrasa le bras de Maugan en tentant de faire briser l'os. Mais celui était solide, surtout à travers l'armure. Quoi qu'il en soit, un détail inévitable est que le garou ne lui renderait certainement pas son bras de ravoir sa jambe. Ce qui ne risquait pas d'arriver de si tôt, car malgré le grand exploit défensif qu'il venait de faire, il était en désavantage. 2 membres contre 1 seul. Le mort-vivant était toujours solidement installé sur ses deux jambes alors que Balthazar tenait sur une seule, bien que les griffes rattachés au sol comblait presque le déficit d'équilibre.

Maugan :

Le métal de l'armure de Maugan se tordit au niveau du bras, écrasant la chair morte en-dessous. Comment est-ce qu'un stupide être vivant arrivait à faire autant de dommages à la perfection incarnée dans le métal sans la moindre trace de vie? Quoiqu'il en soit, sa poigne au niveau de la gorge de Balthazar avait quelque peu faibli. Et le pire, c'est que le garou refusait de lui lâcher le bras, alors il ne pouvait pas redonner sa forme originale au métal et ainsi retrouver toute la puissance de sa poigne! Frustré, mais refusant de lâcher prise de ses deux mains, il décida finalement de changer de tactique. Et de réduire Balthazar en bouillie. Littéralement.

Lâchant le cou de Balthazar, il pivota tout son tronc, puis effectua le mouvement inverse beaucoup plus rapidement. Le résultat était un coup d'épaule, assisté d'un transfert de poids qui déséquilibra totalement Maugan. Précisément le résultat voulu. Tout son poids se retrouva à être appliqué sur le garou, de façon à le faire tomber et à l'étamper correctement dans le sol. Afin d'aider au déséquilibre, il poussa sur la jambe qu'il tenait, puis tenta une nouvelle manoeuvre, comme si écraser son ennemi n'était pas assez. Ce qu'il voulait faire, c'était de passer son bras dans le dos du garou. Ainsi, quand ils tomberaient, il lui serait facile de broyer la colonne vertébrale et les côtes de son adversaire. Pour contrer ça, il en faudrait, de la chance... Ou du talent. Utiliser le poids colossal de Maugan contre lui serait une bonne idée...

En tant que narrateur, je me suis alors dit qu'il fallait peut-être un peu changé le caractère, essayons le jaune gras...

Balthazar voyait bien la tactique de Maugan, et il n'en était pas dupe. Il manipulait chaque jour un marteau de plus d'une tonne, mais il savait que si le mort l'écrasait, sa côte brisé allait en manger et ses partenaires tout autant. Lorsque Maugan lâcha sa gorge, il profita de ses mains maintenant libres pour les préparer à amortir le choc. Puis, utilisant sa jambe encore libre, il fit basculer le mort-vivant par-dessus lui. Celui-ci ne pourrait pas grand chose, s'étant lui-même fait perdre l'équilibre. Puis, en arrivant au sol, il se poussa dans les airs grâce à ses mains puissantes, fit un tour complet et ratterit, sur le torse du mort vivant. Cette fois, sans perdre de temps, il sortit ses griffes et se pencha pour les enfoncer dans les yeux brillants d'un noir obscur de Maugan. Il lui faudrait en finir bientôt, il le savait et voilà plusieurs fois déjà qu'il avait fait la tentative. Quand arriverait la bonne ? Peut-être jamais... mais cette soirée de pluie agressive réservait de grande surprise....

(Court, je sais Razz

:P)

Le temps sembla s'arrêter un moment quand Maugan fut aveuglé. Dans sa situation, il aurait dû s'enfuir. Oui, il aurait dû. Mais il ne le pouvait pas. Le garou était sur lui, et ne le laisserait pas partir en paix. Il ne pouvait rien faire pour fuir le combat. Excepté tuer son ennemi. Lui broyer les os. Lacérer sa chair. Se draper de sa peau. Déchirer. Écraser. Déchiqueter. Faucher. Casser. Réduire en lambeaux. Décomposer. Brûler puis courir. Scier. Découper. Briser. Se venger. Détruire.

Tuer.

Il ne poussa pas de hurlement terrifiant. Non, en fait il sembla sourire, mais ce n'était pas le cas. De l'ichor, couleur de vin rouge, coulait sur son masque en forme de crâne. Et pourtant, malgré toute absence de fureur en lui, sa vue aurait suffi à glacer le sang de toute être vivant. Il se dégageait de lui une aura de menace, de meurtre, s'amplifiant de seconde en seconde. Puis tout devint flou dans sa tête, tellement les actions s'enchaînèrent rapidement. Son bras s'étendit, et sa main saisit la faux qui était à peine à sa portée. Puis, il la leva derrière Balthazar, et prononça lentement, comme s'il énonçait une sentence à mort :

-Velete, liberi. Diebus fatalibus.

Étendu sur le sol, il n'attendit plus avant de frapper. Balthazar s'était penché pour lui crever et yeux, et bien que le mort-vivant ne voyait plus, il savait encore où il était. Son bras s'étendit de nouveau, imprimant un mouvement latéral à la faux. Faux qui était directement à côté du ventre du garou avant que Maugan n'étend le bras. Le résultat fut instantanné : la faux, bougeant de côté, vit sa lame s'approcher du corps de Balthazar à toute vitesse. Maugan ne pouvait dire s'il le toucherait. Mais il n'avait aucun doute. Pas à cette distance. Il sentait d'avance la lame pénétrer dans la chair, tranchant l'endroit charnu entre les côte et le bassin, éventrant les intestins, sectionnant la colonne vertébrale, et séparant enfin le corps en deux...

Enfin, la victoire?

Balthazar, accroupi sur Maugan, commençait à savorer sa victoire. Le sang qui jaillissait de ses yeux, bien qu'horrible, le satisfaisait. Il ne se méfia aucunement d'une réplique. Pour lui, le regard vide du mort-vivant et sa chair qui l'attendait n'étaient qu'un cadeau de victoire. Jamais il n'aurait pu penser une seule seconde qu'il faisait la même erreur que les Troyens. Il ne sentit pas le Cheval de Troie s'en venir, pas avant la dernière seconde. Il dut réagir vite, mais pendant qu'il s'apprêtait à mordre Maugan, son instinct lui fit part d'un problème. Quelque chose clochait. En effet, quelques goûtes de pluie en arrière de lui semblaient tomber plus tôt que prévu. L'objet en question ne devait pas être très épais, pas plus épais qu'une lame... Évidemment, tous ces détails s'engistrèrent avant même qu'il puisse les iinterprêter. Tout ce que son esprit lui a dit pour le moment c'est : *BOUGE !!*. Heureusement, Balthazar réagit assez rapidement pour se sauver la vie, mais non sans dommage. Décidemment le grand bouccémissaire (DOP comment ça s'écrit déjà ¬¬) de la soirée, les côtes mangèrent encore le coup. Mais cette fois-ci, de l'autre côté malheureusement. Balthazar tomba sur le côté, lâchant ainsi la prise qu'il avait sur Maugan. Au sol, malgré la douleur intense, il se rendit compte qu'il ne pouvait pas le laisser partir ainsi, pas une deuxième fois. Alors, d'un geste lent mais fort, il aggrippa le bras de Maugan et poussa pour le maintenir au sol. Il pourra ainsi déguster sa chair et le tuer définitivement dans la prochaine minute. Le temps qu'il s'habitue un peu à la douleur.

Mais le mort-vivant allait certes agir... mais comment ?

[Un bouc émissaire XD Un bouc comme le truc qui pue, émissaire comme un messager u_U]

Si les yeux de Maugan y avaient été intacts, on y aurait vu le meurtre à son état pur, l'essence même de la tuerie. Mais au lieu de cela, on pouvait sentir une aura de massacre, de boucherie sanglante autour de lui. Un désir de tuer, non, un besoin de tuer si grand qu'on pouvait le ressentir en s'approchant du mort-vivant. Sa cécité nouvelle et évidemment temporaire ne gênerait nullement la mort imminente du garou. L'immobilisation de son bras, et de sa faux non plus. Il lui saisirait le crâne, puis le serrerait jusqu'à ce qu'il le sente s'affaisser, et broierait son cerveau, avant de festoyer sur son corps. Certes, la chair des vivants était, tout comme leur odeur, répugnante, mais... Le sang de Balthazar aurait le goût du triomphe!

Son bras libre se souleva, et il ouvrit son poing colossal, puis le fit plonger en direction de Balthazar. Ou plutôt, pour être plus précis, il l'envoya vers le bras du garou, refermant sa poigne d'acier sur ce dernier. Puis, il tira, ce qui eut pour effet de le soulever du sol, sans qu'il puisse faire lâcher prise au garou. Puis, lorsqu'il fut en position correcte, il changea ses plans. Il plia le tronc, et ouvrit démesurément la bouche. Son masque en forme de crâne se scinda en deux au niveau de la bouche, laissant paraître un trou béant, une gueule d'où se dégageait une odeur horrible, une ouverture garnie de dents qui s'apprêtaient à labourer la chair, la déchiquetter, broyer les os et couper sans merci tout ce qui se trouvait dans leur portée. Cette gueule grande ouverte avança à une vitesse stupéfiante, jusqu'à ce que le bras du garou se fasse frôler par les dents qui, bien qu'elles ne soient pas acérées, pourraient sectionner chair et os. Et inexorablement, les mâchoires puissantes du mort-vivant se refermèrent sur le bras de son ennemi juré. Il lui arracherait le bras, puis l'utiliserait comme arme pour mieux le démoraliser et lui faire sentir tout le désespoir qui était de mise quand on affrontait le grand Maugan Mortuus!

Au départ, Balthazar ne pouvait pas réagir. Il savait ce que Maugan s'apprêtait à faire, ou à peu près, mais devait regarder ses gros yeux giclant avec colère, sans réagir. Impuissant à cause de sa trop récente blessure, il le regarda ouvrir sa machoire et se rapprocher de son bras. Malgré tout, le garou prouva sa réserve infinie d'énergie. Car, lorsque l'infime petit contact se fit contre sa peau, il souleva son bras libre et attrapa la machoire de sa grosse main. Avec ses quatres doigts, il ramena la maxilliaire inférieur vers sa consoeur qu'il tenait par le trou où serait situé le cartillage du nez avec son pouce, et tout cela en poussant pour l'éloigné de son autre bras, qu'il retira légèrement par réflexe. Puis, il les serra massivement l'une contre l'autre pour qu'elle se gruge elle-même et il les tiendrait ainsi jusqu'à ce qu,elles ne soient que miettes. Maugan Motuus le grand allait souffrir !!!

Il n'y eut point de hurlement de souffrance, ni de désespoir. Seulement un espèce de grognement animal, malsain, alors que le mort-vivant tentait vainement d'ouvrir la bouche pour engloutir la main du garou. Déjà, ses dents étaient sur le point de se briser. Mais ce n'était pas comme s'il y prêtait vraiment attention. Leur seul usage était de mordre, en dernier recours. Alors, qu'est-ce que leur destruction pouvait bien lui faire? Pas grand chose, pour être honnête. Mais il n'allait certainement pas laisser un stupide être vivant, une faiblarde créature au sang chaud, à la chair palpitante et intacte! Les ressuscités, vivant une mort éternelle, étaient fait pour être plus forts que les vivants, garous ou non. Les mort-vivants étaient faits pour triompher, pour être plus puissants que tous! C'est pourquoi il ne laisserait pas un insecte comme son adversaire, ou plutôt une larve, devrait-il dire, il ne le laisserait pas avoir le mot de la fin. Il ne lui laisserait pas le plaisir de pouvoir broyer ses dents. Et pour cela, il savait que faire. Dans toute son envie de détruire, le garou avait oublié de se défendre. Car certes, un des bras de Maugan, celui qui tenait la faux, était encore immobile. Mais l'autre... Lui, il était libre. Et sa main avait faim de chair, elle voulait la sentir, l'écraser, la concasser, afin que le sang gicle et que les os se voient broyés. Que le souffle s'enfuie des poumons soudain trop étroits pour le contenir!

Le coup ne se fit pas attendre. Le poing jaillit, propulsé par la volonté de tuer de Maugan, et se fraya un chemin à travers l'air et la pluie, en direction de la cage thoracique de Balthazar. Ce serait ce dernier qui allait souffrir. Pas Maugan. Non, il ne pouvait plus souffrir. Seulement tuer.

Malgré ses pectoraux et abdominaux d'acier, Balthazar sentit son souffle se couper au moment de recevoir le poing et dut relâcher les mâchoires. Décidemment, ce mort-vivant était coriace. Pourtant, ce coup douloureusement bien placé n'eut pas que des méfaits sur le garou. En effet, certaines de ses côtes brisés, qui s'étaient repliées vers l'intérieur, vinrent reprendre leur place originale sous l'effet du coup au centre. Évidemment, elles étaient toujours cassée, mais cette emplacement plus familier lui évitait une bonne source de douleur. En ce moment où celle-ci s'accumulait dangereusement, c'était toujours bon. Le coup avait écrasé son poumon gauche ainsi que son coeur dont il sentant les effroyables battements qui tentaient de reprendre leur rythme normal, mais il se reprit rapidement.

Balthazar avait perdu son sourire pendant ces quelques secondes, mais il le retrouva rapidement, fidèle à son habitude. Il était resté muet depuis le début du combat, il ne put pourtant pas s'empêcher de lâcher une autre réplique pour se donner une autre dose supplémentaire de force, bavare comme il était.

- Tu vas voir que moi aussi je peux les encaisser les coups !

Dit-il directement où l'oreille du mort devait normalement se trouver tout en crachant un peu de sang qui s'était échapper sans doute d'une artère trop compresser par le coup. Elle avait l'air de s'en être remis, du moins Balthazar ne paraissait plus ennuyer par quelque sang que ce soit dans son tube digestif. Le garou saisit le poing de Maugan, le torda puis, avec sa réserve inépuisable d'énergie, il fit basculer le mort au complet par dessus lui. Son masque squelettique et ses horribles yeux toujours giclant eurent un rendez-vous avec la terre bouetteuse. Puis, le garou se releva, presque remit des intenses douleurs, tourna le bras qu'il tenait toujours dans le dos du mort et posa son genou dessus. Par la suite, il saisit la faux de l'autre main et la lança dans le dos de Nightmare qui se battait toujours avec Damael.

Maugan chancela légèrement, dans sa crypte. Qu'est-ce qui s'était passé, exactement? Il ne s'en souvenait plus exactement. Le poids de son arbalète se faisait lourd dans ses mains, mais il ne pouvait se permettre de la lâcher. Le garou allait revenir, ce n'était qu'une question de temps... Il n'y avait même pas le moindre mort-vivant pour bloquer le chemin à cet adversaire redoutable, qui avait sû le battre par deux fois. Car il l'admettait, ce soir il encaissait une formidable défaite, qui allait se solder par sa mort. Résigné, mais sans perdre la moindre once de sa rage incommensurable à l'égard des vivants, il se rapella de comment il avait échappé à la clef de bras de Balthazar. En fait, c'était tout simple. Il n'avait fait que tourner son tronc brusquement, de façon à ramener son bras en direction de son épaule. Mais la torsion avait été si brusque, de par l'explosion de rage qui l'avait provoquée, qu'elle avait fait glisser la main du garou sur l'armure mouillée. Du même coup, sans appui, il avait été projeté plus loin, directement dans un mort-vivant qui avait entrepris de l'immobiliser. Certes, cette entreprise était vouée à l'échec, mais qu'importait? Ensuite, il s'était relevé aussi rapidement qu'il avait pu, avait repris son arbalète de la goule qui la surveillait depuis un moment, et n'avait même pas daigné regarder en direction de Nightmare, qui venait de déloger la faux de dans sa chair pour l'utiliser contre Damaël. Non, il avait tout simplement couru, ou du moins marché avec d'énormes enjambées, jusqu'à sa crypte. Et maintenant, voilà qu'il pointait l'arbalète en direction de l'entrée, de ses gigantesques mains gantées qui tremblaient à présent. De ses yeux sortait maintenant abondamment un espèce de vomi brun, qui n'était en fait que son corps en putréfaction qui prenait une forme liquide, alors qu'il mourait peu à peu. Ah, la première fois, ce n'avait pas été si agonisant... Non, sa mort avait été indolore, brusque. Mais la douleur, à présent, alimentait le brasier de sa haine contre les vivants. Ah, combien il en avait tués, et avec la plus grande joie... Puis, une voix s'éleva, moqueuse, si... humaine... Et pourtant, il savait qu'elle provenait d'un mort-vivant.

-Vous avez l'air fort mal en point, Maugan...

Un grognement répondit à cette affirmation moqueuse. Voilà que les autres habitants de la crypte commençaient à se moquer de lui. Désormais, il n'était pas question que Balthazar vive. Ce n'avait jamais été une option, mais cette fois-ci, c'était plus clair que jamais. Le garou mourrait de ses propres mains, avant que lui-même périsse. Il devait le faire. Pas question de laisser les trois autres morts-vivants de cette tombe se charger de son adversaire à lui. Le silence régna pendant un moment, puis le tonnerre gronda, et une lueur surnaturelle envahit la crypte. C'était comme un signal. Maugan releva son arbalète vers l'unique entrée de la tombe. Les escaliers étaient trop étroits pour que le garou ait la moindre chance d'éviter le carreau, qui déchirerait sa chair. Par la suite, le mort-vivant lui arracherait les membres, un par un, et laisserait à Nightmare le privilège de creuser la tombe de ce héros. Ce futur martyr. Et enfin, il arriva, pour l'achever. Et l'air siffla de douleur lorsqu'il fut déchiré par l'os affilé, qui partit en direction du foie de l'homme qui arrivait. Puis, le sol de brique laissa entendre un claquement sec lorsque l'arbalète y tomba, et que le mort-vivant chargea, portant tout son poids vers l'avant, avec la seule intention de broyer les os de son malheureux adversaire. Il était dorénavant plus vulnérable que jamais, avec son épaule pointée vers l'avant afin de finir une fois pour tout ce combat qui avait bien trop duré.

À présent, c'était la fin. Le monde continuerait de tourner, les mort-vivants se lèveraient toujours la nuit. Mais c'était dans la prochaine minute que se déciderait le vainqueur d'un combat épique. Vainqueur qui ne pourrait se vanter que d'une victoire à la Pyrrhus, d'ailleurs...

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